La tête dans le désordre ou du désordre dans ma tête. Ne plus réussir à ranger toutes mes idées dans leurs tiroirs. Ne plus arriver à structurer les pensées, à organiser chaque étincelle, chaque lueur.
Du désordre dans la tête, un joyeux foutoir dans mes tiroirs.
Nettoyer, ranger, balayer, dépoussiérer chaque envie, chaque idée, chaque pensée. Faire de mon cerveau un endroit ordonné, propre et rutillant. Pas une pensée trainant sous un tapis , chaque chose à sa place défini...Le tiroir a obligation déborde, en ouvrir un autre. Vider le tiroir a rancune, entrevoir la possibilitée de remplir celui des sourires.
Regarder satisfaite cet endroit rangé, carré, équilibré et... tout à coup, voilà qu'une émotion surgit telle une tornade. elle s'échappe d'un coeur dit impénétrable, cerné de barrièeres solides. Telle une tempête l'émotion s'abat sans prévenir sur mon cerveau si bien rangé, sur mes tiroirs si bien fermés.
Un joyeux foutoirs.
La tête dans le désordre et du désordre dans ma tête.
Regarder abattu les tiroirs éventrés, les idées mélangées, jonchées sur un tapis de doute, les pensées enchevétrées les unes aux autres.
Balayer, ranger, structurer organiser, trier....
Se perdre au milieu des idées brisées, des rêves évaporés, des pensées perdues.
Relever la tête.... il faut rééquilibrer.
Les barrières se fissurent, les murs se lézardent, baisser les bras. Ne plus avoir l'envie de re-cimenter le mur d'enceinte autour du coeur. Le sentir à l'étroit dans sa muraille, le sentir grossir, le sentir battre. Avoir peur de le laisser sortir, ne plus vraiment avoir envie de le retenir dans sa prison. Ne pas savoir.
La tête en désordre.
Organiser, créer de nouveaux tiroirs. Tenter de ranger, structurer, trier, organiser et équilibrer. Etiquetter chaque émotion, même celles sans nom, et leur donner un tiroir dans lequel elles ne veulent pas entrer. Ne pas réussir à les dompter, ne pas les contenir, se laisser déborder...
Les laisser là, se balader comme des feux-follets au milieu des idées et des pensées. Les regarder impuissantes créer un joyeux foutoir.
La tête dans le désordre et un sacré désordre dans la tête.
Sentir le grondement sourd et puissant des sentiments qui s'unissent et se rassemblent pour écrouler les derniers pans de murs qui les retienne prisonnier derriere une muraille déjà fragilisé.
Sentir monter en puissance cette armée si peu entrainée mais tellement volontaire, à l'assaut d'un cerveau trop bien rangé.
Etre impuissante face au combat qui se joue entre raison et passion.
Perdre la raison, se raccrocher aux derniers bastions de peur. Voir la haine s'enfuir a grands galop, la rancoeur lâcher prise, et rendre les armes.
Le passé pâlit face au présent qui danse, le futur s'annoce dans une folle farandole et la panique s'installe.
La tête dans le désordre, du désordre dans ma tête.
Le cerveau tel un champs de bataille après des mois de siège. Pas de victimes qui ne soit consentante, pas de vaincus...seule une étrange sensation de victoire.
La plénitude s'installe. Les pensées, les idées cohabitent avec les émotions et les sentiments. Chacun se mélange, se trouve, s'invite à partager des tiroirs qui restent toujours ouverts.
Chacun se mélange, se trouve, créant de nouveaux venus, de nouvelles sensations.
Le désordre est irrémédiablement installé...Les traces du combat menés deviennent perceptible à qui saura regarder. La facade, bien que restaurée porte les traces des dommages infligés.
Et maintenant ?
Sans barrières, sans murailles, sans murs d'enceintes ?
Et maintenant ?
Du désordre partout dans ma tête......