- « Henriette ? Hennnnnnnnnrietteeeeeee »
- « Arrête de gueuler bon sang, qu’est ce que tu veux ? »
- « Heuu, rien, je voulais juste savoir si tu étais encore là. »
- « Et où veux tu que je sois ?
- « Je sais pas, je me demandais juste…. Ça fais si longtemps que tu me parle plus, je croyais que tu étais partie »
- - « C’est toi qui m’a fichu en sommeil dit donc, alors viens pas chouiner maintenant. Qu’est ce que tu as ? Tu t’es fais jeter ? T’as encore des problèmes ? «
- - « Non ça va, je voulais juste vérifier que tu étais là c’est tout »
- « Mouais des fois que je fasse ma vie sans toi, que je devienne autonome bref que je t’abandonne a ton propre sort …Tu ne pourrais pas me lâcher là, me foutre la paix… Ca me ferais des vacances »
- « Ben je te fous la paix, je t’appelle plus ! »
- « Non tu me fous pas la paix espèce d’égoïste, tu m’appelle pas mais tu me libère pas non plus. Tu me garde, là, dans un petit coin de ta tête, bien cachée, des fois que t’es besoin un jour…Et toi pendant ce temps tu t’éclate, tu fais ta vie, tranquille, peinarde… »
- « T’es pas contente que je sois heureuse ? «
- « Je te dis pas ça, je te dis que tu fais ta vie mais que moi je suis condamnée à rester là, en attente…on dirait un fantôme qui erre sans but. Tu pourrais me lâcher, t’as plus besoin de moi, je vois bien alors au moins laisse moi aller de mon côté »
- « Mais non enfin, comment je fais si j’ai besoin de toi, où si ça va pas ? Tu dois rester là, qui va me protéger où mordre, où combattre ? Qui va me cacher ? Tu. »
- « Tais toi donc chouinette, tu n’a pas fais appel a moi depuis un an, il serait tant que tu te rendes compte que tu n’as plus besoin de moi, grandit un peu, il y a longtemps que je ne n’existe plus que dans tes souvenirs, tu te raccroche a moi comme à une bouée pour ne pas te noyer. Regarde bécasse, en fait tu as pied ! »
- « Je peux pas…. «
- « Fais chier ! Tu comprends ça ? Je veux ma retraite, je veux que tu me fiche la paix ! «
- « Je peux pas… »
- -« Commence pas à pleurer hein…ça marche pas avec moi tu le sais bien…Mais regarde ce que tu es devenu…pffff une fille ! Je ne peux plus rien pour toi, quoi que je fasse maintenant c’est trop tard… Je peux te déterrer les Docs, mais tu resteras une fille…Tu es définitivement perdue pour moi… «
- - « Mais non enfin, je suis toujours moi,…enfin je crois… »
- « T’es blonde ou quoi ? T’as tellement ouvert la porte aux émotions qu’elles arrivent à m’envahir aussi, bientôt j’arriverais plus du tout à les contenir…Oui tu es toi, mais on dirait qu’un truc dégoulinant de guimauve, de rose, de paillette squatte mon donjon… «
- « Bon je reconnais que je me suis un peu laissez aller ces derniers temps mais… »
- « un peu ? Tu balance du « je t’aime « à tout va, tu fais les soldes, tu pleure quand tu te fais mal…. T’es une fille je te dis ! «
- « Mais je voulais pas moi ! Je n’ai pas fais exprès !... »
- « Mais si c’est ça que tu voulais, mais tu le savais pas avant de l’avoir c’est tout ! Ce n’est pas ta faute, c’est la faute de ton gros. »
- « Traite pas mon ours de gros conasse ! »
- « Tu vois..c’est ce que je te disais : on ne s’engueulait jamais pour un mec avant, celui là par contre j’ai le droit de rien dire…Faut que tu l’accepte, il n’y a plus rien entre toi et moi….Juste des souvenirs !
- « tu crois ? On fait quoi alors ? «
- « Toi tu fais rien comme d’hab…moi je me casse ! »
- « définitivement ? pour toujours ? »
- « Oui….et je ne reviendrais pas…Si c’était le cas, cela te détruirait…. Aie confiance..Je sais que ça ira.
- « Dit Henriette, toi et moi c’était bien non toutes ces années ? T’as des regrets ?
- « Aucuns…Si un seul.. ; je n’aurais pas du rester si longtemps…Bon vent Chouinette, je taille ma propre route, et souviens toi… tu n’as besoin que de toi-même…. »