17 novembre 2009
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06:00
Elle allongea ses jambes, exprima quelques rotations a ses poignets et alluma sa clope. Le métier lui pesait. Elle avait choisit psy comme d'autres choisissent chirurgien, pour le salaire...Elle avait vaguement écouté les cours sur hypocrate, l'abnégation et la vocation, pour commencer a peine diplômé a écouter les mémères névrosés, les maris cocus, et les dépressives trentenaires. Sa dernière patiente l'avait littéralement lessivé. Faut dire qu'elle était piqué celle-ci. La bourgeoise type, la pétasse égoïste.. Dépressive parce que le jour ou son mec avait foiré au boulot, elle avait un peu perdu de confort dans sa vie . Elle aurait pu lâcher les plombs pour maintes raisons, après tout il avait quand même crashé un boeing le con... être marié avec un aiguilleur du ciel fumeur de joint qui plante un boeing un jour de bad trip, ça laisse pas mal d'arguments pour plonger... Mais non, cette morue pleurait sur les difficultées financières, le déménagement forcé et sa réputation...
15 minutes avant la prochaine séance.... elle comptabilisait déjà le nombre de mensualité sur la nouvelle voiture que le prochain "client" allait payer...Un espèce de vieux pervers cochon dont les fantasmes étaient pires qu'un mauvais porno.
Toute a son hésitation entre moteur diesel ou essence, elle ne remarqua pas la lame qui brillait dans son dos....
Si seulement elle avait écouté plus attentivement, elle l'aurait deviné que son vieux pervers virait irrémédiablement au fantasme sanguinolent....
Heureusement qu'il avait la main sure, il trancha net dans la jugulaire.....Au moins elle resta digne dans la mort pendant qu'il s'astiquait la libido face a ses yeux exhorbités.
( a suivre...)
Published by Madame Olson
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Cent Fin.......
9 novembre 2009
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06:00
Mais quel bordel ! a deux mois de la retraite, c'est vraiment pas de chance ! 40 ans, 40 ans qu'il conduisait son autobus. 40 ans sans accident, sans accrochage, sans même une contravention. Et voilà, il a suffit d'une fille de joie pour laisser une trace indélébile sur son dossier professionnel tout comme sur son pare-choc.
Evidemment, la police avait tout de suite conclu à l'accident, mais c'en était trop.Il raccrochait ses clefs. C'était son dernier parcours.
Un prospectus publicitaire vaguement aperçu entre la matière cérébrale de l'imprudente et le liquide de frein de l'autobus agressé, lui avait donné une envie de Colombie.
Il aurait surement aimé prendre l'avion. D'ailleurs, il l'a pris,....sur la gueule.
Aiguilleur du ciel...c'est stressant comme métier...y a des erreurs parfois.
(encore ?)
Published by Madame Olson
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Cent Fin.......
8 novembre 2009
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Pour une fois que la chance lui souriait, elle n'allait pas s'en priver. C'était pas le premier client à lui claquer entre les cuisses, mais le palpitant de celui-ci avait lâché à peine la turlutte entreprise. Pas bégueule pour deux sous, elle lui remballa le matériel dans le slip, on peut être pute et être respectueuse, et à défaut de lui éponger le biniou, elle assécha son portefeuille.
Un prospectus de voyage, et des espèces, beaucoup d'espèces...
Elle rêvait déjà au pavillon qu'elle louerait en Province, à la boutique de mode qu'elle espérait créer depuis si longtemps et à la voiture qu'elle offrirait a son vieux père.
Une voiture......rouge..
C'est la couleur qu'elle choisit au moment où l'autobus lui passa dessus.
( à suivre..)
Published by Henriette Mauvaise Foi
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7 novembre 2009
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06:00
Ce jeune con venait tout juste d'avoir 18 ans quand il hérita des biens de son père. Le vieu con avait bien fait les choses, la bourse débordait de fraîche, les placements étaient juteux.
Après l'enterrement en grande pompe de son suicidé de géniteur, les larmes formidablement bien imitées de sa mère et la tronche de circonstance du notaire, il avait commencé par lâcher la Fac. Il se croyait trop riche pour apprendre et décida de vivre sa vie entre bars, boîtes de nuits, voitures rapides, et pétasses incultes mais plantureuse.
Malgré deux pisses-chaudes, un batard, et une sodomie involontaire un soir d' Ecta, il n'apprit jamais rien de ses erreurs.
Jeune con jusqu'au bout, il n'hésita donc pas a se faire un shoot mortel, le jour même ou son complice d'héroïne le lui offrit, non sans lui avoir fait investir auparavant toute sa fortune en espèce dans un investissement en Colombie...sa poche !
( à suivre...)
Published by Henriette Mauvaise Foi
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6 novembre 2009
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Le légiste remonta la fermeture éclair de son sac à viande froide d'un seul geste. C'était devenu un automatisme. Rien ne l'étonnait plus, rien ne le surprenait plus après 25 ans de service.
Il embarqua ses deux emmerdements, sans compassion. Son week-end était foutu. Comme à chaque fois qu'il prévoyait de sortir Madame, il se trouvait toujours un branleur pour crever au mauvais moment. A croire que cette conne de pochtronne avait fait exprès d'éclater son mec dans un mur un vendredi soir a 17h45. Elle aurait pû attendre 1/4 d'heure, et la découpe aurait atterrit sous le scalpel de la pimbêche mal-baisée de garde.
Sa femme allait encore gueuler.
Il n'avait pas eut tort.
Quand la pimbêche prit son service ce soir là, elle se dit que ce n'était que justice que ce soit a elle que revienne le privilège de découper la carcasse de ce vieux con dépressif.
Qu'il se suicide devant le fax de sa femme lui annonçant son intention de divorcer, grand bien lui fasse, mais que ce connard se taille les veines et salope tout avec sa foutu raisinée poisseuse, c'était forcément pour l'emmerder, quoi d' autre !
Published by Henriette Mauvaise Foi
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5 novembre 2009
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06:00
L' Artiste était égoïste. De son art il se satisfaisait, malgré les factures impayées. Quand il rencontra la poète, rien ne leur sembla plus logique d'assembler leur art et leur vie.
L' Artiste peignait beaucoup mais vendait peu. La Poête rimait peu mais vendait beaucoup.
ainsi les impayés étaient payés, l'art vivait, le couple se contentait. Le monde leur semblait loin, la réalité futile au milieu de leur muse.
Ainsi l' Artiste ne remarqua jamais que la Poète, lasse d'être délaissé pour quelques croûtes invendables, buvait beaucoup. Pour rimer un peu, par dépit, beaucoup !
On lisait encore la surprise dans ses yeux quand le légiste ramassa sa dépouille dans le garage. La Poëte saoule, l'avait encastré comme une cuisine dans le mur avec son 4X4 à pleine vitesse.
On ne su jamais si elle l'avait vu ou pas. Le goulot de sa bouteille de Jack Daniel's était resté coincé dans sa gorge, lui coupant définitivement le l'inspiration.....
( A suivre....)
Published by Henriette Mauvaise foi
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